L’histoire d’Aurons

Perché tout au bout de la Goule, à mi-chemin entre Salon et Pelissanne, Castrum de Auronis, devenu Aurons, a su garder son caractère Provençal et mérite bien son appellation de Perle du val de Cuech.

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La petite cité fut occupée à l’époque celto ligure (peuple ancien) par une tribu dorienne, membre de la confédération Salyenne d’Entremont (Aix) qui écrasa en 125 avant Jésus Crist, les Romains.

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Puis, occupé par les Celtes, les Goths Wisigoths et Ostrogoths des troupes de l’Empereur Théodoric allié d’Arles, en 480 après Jésus-Christ.

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Des flèches, des haches, des silex taillés, attestent que les lieux furent occupés aux temps préhistoriques. Au cours des fouilles, des restes de l’époque romaine ont été répertoriés, on peut encore en voir les traces d’un camp Romain, tombes, restes d’une villa romaine et pierre de sacrifice.

Commune des premiers siècles comme celle de Vernègues (4km au nord), il y a parmi nous à Aurons les restes d’un château Seigneurial datant sans doute du Xème siècle, comme sa vieille église sous le presbytère, reposant lui-même sur des bases Romaines.

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Il appartient au début aux comtes de Provence, et en mars 1167, Alphonse 1^er le céda à Raymond de Bollène, Archevêque d’Arles qui lui donne en échange la Baronnie de Fos.

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En 1399, Le Vicomte de Turenne mis le siège devant le Castellas, Les gardes du Castellas se sauvent après avoir massacré plusieurs hommes de Turenne, pillé le château et le village ainsi que la pauvre église.

Deux hommes seulement restèrent dans le village, Bertrand Maucadel et Geoffroy Raynaud. Le seigneur R de Comberies, Capitaine et administrateur d’Aurons voulant décider les Auronais exilés à Pelissanne et Salon à rentrer à Aurons, leur promet indéfiniment la moitié des récoltes de certains de ses biens. Promesse qui est venue se juger devant la Cour d’Aix en 1864.

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Le château passa le 5 juin 1575 à la maison de Cordoue. L’Espagnol Antoine de Cordoue, on l’appelait Decorde ou Descorde, acheta et devint propriétaire du Castellas et des terres Seigneuriales. Pendant les guerres de religion, St Roman, Commandant militaire de Salon pris part à la révolte contre l’autorité d’Henri IV.

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Croyant que le Consul Jacques de Cordoue, chef Royaliste s’était réfugié au château d’ Aurons, St Roman envoya une compagnie d’arquebusiers avec ordre de le ramener mort ou vif. Ne le trouvant point, Jacques de Cordoue s’était réfugié à Aix, les soldats de St Roman se vengèrent en tuant son père et quatre de ses serviteurs et amenèrent le curé d’ Aurons nommé Claude, qui fut libéré par le félibre Pierre Paul de Salon.

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Richelieu devenu Maître de la France condamna le Castellas à la démolition et fut impitoyablement détruit.

Les Cordoue continuèrent à être les Seigneurs d’ Aurons jusqu’à la révolution Française, mais habitants dans le château nouveau, ils furent sauvés par le dévouement à leur égard des gens d’ Aurons et de Vernègues.

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Leur fils Raphaël de Courdue, fut élu député d’ Aurons, il mérita par son zèle les félicitations du Pays.

Ce Raphaël devint Conseiller d’Etat permanent et propriétaire du château de la Roque – d’ Antéron qu’il habitat en même temps que le château d’ Aurons.

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Les Courdoue furent remplacés part leur beau fils de Florans (de Bédouin) dont la descendante Jeanne est morte en 1937, laissant comme héritier universel Monseigneur Roque, Archevêque d’Aix.

Ce dernier vendit le château à sa sœur Louise de St Vincent de Paul qui en profita (école et colonie de vacances des enfants et filles des œuvres.

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Les Allemands pendant la guerre de 39-45 s’y installèrent et à leur départ y mirent le feu qui détruisit non seulement le château, mais en plus des dizaines d’hectares de forêt. Quant au Castellas, Mgr Roques, le vendit à Monsieur l’abbé Jourdan, curé d’Aurons, qui le 6 novembre 1956 en fit volontiers cadeau à la commune, espérant qu’elle en fera un usage intelligent.

Si l’envie de vous y arrêter vous séduit, vous découvrirez un village provençal digne de Pagnol, avec l’église du 17^ème Siècle, en face son ancienne prison transformée en local communal, vous entendrez également les gargouillis de son lavoir alimenté par une source, son boulodrome et son cercle font un lieu de rencontre pour les Auronais mais aussi un lieu de calme et de tranquillité pour ceux qui désirent y faire une halte.

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En plein milieu, son platane planté en 1820 par Mr Boyer aïeul d’une famille Auronaise toujours installée dans le village. L’histoire dit, qu’il le porta de Salon sur son dos ou vélo par la route du val de Cuech.

Sa chapelle St Martin du Sonnaillet datant du Xème siècle, son ancien Hermitage de Saint Pierre des Canons qui servi de maison de force au Xème siècle pour les fils de famille dont on avait à se plaindre. Le charme retrouvé des vieilles ruelles vous mènera tout naturellement au rocher du Castellas avec une vue panoramique agréable ou la Vierge d’Aurons pleine d’histoires, veille sur les Auronais.

Il fait si bon vivre à Aurons que le village à sa devise venue de son ancien maire Maurice Merendol, maire de la commune de 1962 à 2008 : La qualité de la vie, c’est la qualité de l’endroit ou l’on vit

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Grâce à André BERTERO et René BERTOLINA, dans leurs fonctions au sein du Comité des Fêtes, cette histoire a été magnifiquement racontée au travers d’une série de 12 toiles accrochées sur les murs du village du 1er juillet au 15 août 2012 et 2013.